La décharge des Marnières vers une requalification

Si à l’époque, une décharge à ciel ouvert était une alternative pour stocker les déchets, l’évolution politique en matière environnementale est tournée désormais vers une maîtrise des sites pollués. Les élus du territoire en sont bien conscients et souhaitent mettre en oeuvre un projet plus vaste. En effet, réparer est essentiel mais envisager en plus que le site soit réutilisable est un vaste chantier auquel le conseil syndical s’est attelé. La décharge dite « Les marnières » serait en passe d’être requalifiée… A terme, cette requalification pourrait être une vitrine pour susciter des projets semblables. La politique environnementale des élus du territoire est un engagement de chaque instant pour favoriser le bien-être des administrés au sein des 13 communes. Cet effet de résilience a eu pour conséquence de créer un projet global qui sera concrétisé en trois parties :

  • La première consiste à un contrat de concession de l’exécution de travaux sur l’ensemble du périmètre de la décharge et d’exploitation d’une installation de terres inertes sur une partie de celle-ci.
  • La deuxième a pour objectif de mettre en oeuvre un pôle de méthanisation. Notre service « espaces verts », rayonnant sur le territoire, alimentera ce pôle grâce aux déchets verts récoltés sur les treize communes qui le composent. Il sera bâti sur la partie la plus ancienne de la décharge.
  • La troisième sera un plan de compensation pour constituer une réserve naturelle dans le cadre d’un projet paysager. Celui-ci a déjà débuté avec la mise en place d’un verger solidaire, projet initié par la Maison d’Orientation et d’Insertion du SIVOM depuis 2017.

Ce mercredi 9 septembre 2020, était une étape importante pour la globalité du projet puisque la société Eiffage signait un contrat de concession avec Dominique DELECOURT, président du SIVOM de l’Artois. Cette exploitation par un tiers privé est encadrée par un contrat de concession d’exploitation. Celui-ci entraînera une mutation de classification de la décharge en centre de stockage de déchets inertes. L’exploitant sera contraint de réaliser les travaux de remise en état conformément à l’arrêté préfectoral avant d’acquérir le droit d’exploiter. Les travaux sont évalués pour un montant de 1 600 000 €. Elle devra par la suite s’acquitter de la redevance domaniale annuelle. A l’issue de l’exploitation, la société EIFFAGE devra mettre en œuvre le paysagement du site. A l’heure des allocutions, le président évoquait un partenariat avec Eiffage qui ne faisait que commencer puisque le contrat s’étale sur 18 ans. Quant à la représentante d’Eiffage Route, sa directrice régionale déléguée, Karine GOOSENS, mettait en exergue cette opportunité en la qualifiant de “Gagnant – gagnant” pour les deux parties. Il ne reste plus qu’à faire…